PATHOLOGIES MAMMAIRES DANS LE SERVICE DE GYNECOLOGIE DU CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE YALGADO OUEDRAOGO : EPIDEMIOLOGIE, DIAGNOSTIC ET PRONOSTIC
Résumé
Objectif : Etudier les aspects épidémiologiques, diagnostiques et prise en charge de la pathologie mammaire dans le Département de Gynécologie et Obstétrique du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo (CHU/YO).
Patientes et méthodes : Il s’agissait d’une étude transversale descriptive qui s’était déroulée du 1er Janvier au 31 Décembre 2015. La collecte des données était prospective. Elle avait porté sur les patientes qui présentAIENT une pathologie mammaire dans le département de gynécologie obstétrique du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo durant la période d’étude et ayant donné leur consentement écrit. Les données étaient saisies et analysées à l’aide du logiciel epi info dans sa version 7.4 et l’anonymat des patientes était respecté.
Résultats : Les pathologies mammaires dans le Département de Gynécologie et Obstétrique du CHU/YO représentaient 2,3% des admissions gynécologiques. L’âge moyen des patientes était de 36,5 ans ± 12,9. Les patientes étaient des femmes au foyer dans 47,5% des cas. La pathologie mammaire bénigne représentait 67,8% des cas. Parmi les pathologies mammaires bénignes, l’adénofibrome était retrouvé dans 45,2% des cas suivi de la maladie fibrokystique (19,8%) et des abcès du sein (14,3%). La pathologie mammaire maligne représentait 32,2%. Le carcinome canalaire infiltrant représentait 80,5% des cas de cancer. Le traitement chirurgical était pratiqué aussi bien dans les cas de tumeurs malignes que bénignes. Dix cas (10) de complications à type de lymphœdème du bras homolatéral à la lésion étaient observés après la mastectomie suivie de curage ganglionnaire. Douze patientes sur 103, soit 11,65% des cas, avaient bénéficié de la radiothérapie à cause de son indisponibilité dans notre pays et de son coût élevé. Nous avions noté 15 décès, soit 14,6% des patientes ayant présenté un cancer du sein.
Conclusion : Les pathologies mammaires étaient peu fréquentes. Les tumeurs bénignes étaient prédominantes. Les tumeurs malignes avaient un mauvais pronostic. Les facteurs influençant le mauvais pronostic du cancer du sein étaient entre autres l’absence d’assurance maladie dans notre pays, le bas niveau socio-économique, l’ignorance expliquant les retards à la consultation et l’absence de radiothérapie.
